Extrait de la biographie de l'as français Michel Madon parue dans le n°169 de la revue Avions:
" Un nouveau conflit va se dérouler sous d'autres cieux. Fin août 1945, après la capitulation du Japon, la France s'apprête à reprendre sa colonie indochinoise en y envoyant un corps expéditionnaire. Après avoir été vaccinés contre la fièvre jaune, les personnels du I/7 embarquent à Marseille le 2 novambre. C'est à bord du navire britannique SS Georgetown Victory qu'ils arrivent à Saïgon le 25 du même mois, mais le groupe ne dispose d'aucun avion. Le 2 Décembre 1945, l'unité de Madon est désignée pour soutenir les opérations terrestres. (...)
C'est le 9 décembre qu'on voit enfin arriver des appareils...Surprise, l'Armée de l'Air ne peut offrir que de vieux Nakajima Ki-43 abandonnés sur place par les Japonais ! Deux jours plus tard, l'as en personne vole sur l'un deux. Conclusion du pilote à sa descente de l'appareil:"Bon avion, au pilotage facile, mais tirant dans la main à l'aterrissage. Gare !" Ses conseils sont justes, puisque le 13 décembre un des pilotes casse son train en abordant la piste. Le 21 janvier 1946, Madon et son second le capitaine Simard décollent pour larguer des tracts mais doivent faire demi-tour après seulement 30 km, victimes d'ennui de moteur. Les incidents se multipliant, les Oscarsusés jusqu'à la corde sont finalement remplacés par des Spitfire Mk IX amenés par bateau jusqu'à Saïgon. (...) Après avoir "nettoyé" la plaine des Joncs, le GC I/7 va bientôt être engagé dans les opérations du Haut-Laos."
Rien ne semble indiquer que des pilotes japonais aient volé aux côtés des français, ne serait-ce que pour faciliter la transformation sur Hayabusa. Il est néanmoins probable qu'ils les aient briefés et que des mécanos de l'IJA aient participé à l'entretien des machines.
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